Le blog de triptomalaysia

Samedi 26 Novembre

Le 28 Novembre est un jour férié en Malaisie. C'est pourquoi, pour l'un de nos derniers longs weekends en terres malaisiennes, nous avons décidé de partir à la découverte de la capitale: Kuala Lumpur. Et comme nous ne nous refusons rien, nous avons réservé un hôtel 4 étoiles... On est loin des tarifs européens! Bref, le WE s'annonce sympa!

Etant donné que nous avons 3 jours, et que nous pouvons arriver à l'hôtel qu'à partir de 14h, nous décidons de partir de Johor Bahru à 9h. Comme pour chacun de nos voyages en direction du Nord, nous prenons (l'unique) autoroute traversant le pays. Nous parcourons les quelques 400km nous séparant de Kuala en un peu plus de 4h. Le trafic reste fluide, même s'il y a plus de monde que lors de nos précédents trajets. A l'arrivée sur Kuala le trafic est plus dense et la bande d'arrêt d'urgence se transforme en voie de circulation. Grâce à notre GPS, nous parvenons assez facilement à notre hôtel vers 13h20. Dès notre arrivée, l'accueil est complètement différent de ce que nous avons connu précédemment! Un portier ouvre les portes passagers de notre voiture, nous demande d'ouvrir le coffre et s'occupe de nos bagages. Le temps d'aller garer notre voiture dans le parking souterrain de l'hotel, nous voilà désormais à l'accueil pour le Check-In. Nous avions réservé 2 chambres, 1 pour nous 3 et 1 pour nos deux camarades Isatiens nous accompagnant. Après avoir payé, et laissé une caution de 300RM, nous obtenons nos cartes d'accès pour nos chambres, situées au 17ème étage. Les chambres sont grandes et entièrement équipées: grande salle de bain, climatisation, TV écran plat, coffre-fort, frigo, etc... Il y a même un sèche cheveux, un fer à repasser et une table à repasser. Petit détail: ici on ne frappe pas aux portes des chambres. Non, chacune est équipée d'une sonnette! Bref, même si nous sommes allés dans de nombreux hôtels, qui étaient très bien, c'est la première fois que nous en avons un si "classe" et si propre! On est monté en gamme, et heureusement, ça se voit!  Nous attendons que le bagagiste nous apportes nos valises dans notre chambre, puis nous partons au centre commercial juste en face de l'hôtel pour manger. Ce centre commercial est, comme souvent, immense! A l'intérieur, une autre surprise nous attend: il renferme un parc d'attraction! Autrement dit, nous avons mangé (McDo, évidemment) avec les wagons du Grand 8 nous passant au dessus de la tête!

 Il est plus de 15h, et nous décidons de nous rendre à la Menara Tower, tour de télécommunication haute de 421m. D'en haut, la vue à 360° domine la ville. Pour y parvenir, nous prenons le Monorail et descendons 2 stations plus loin. Un hôtel avec un nombre impressionnant de voitures de sport rouges nous attire... Nous nous arrêtons donc pour une séance photo avec toutes ces Ferraris. Nous apprendrons que leurs propriétaires venus de Singapour sont là pour un diner et repartiront le lendemain...

Nous continuons notre chemin et arrivons au pied de la Menara Tower. Nous prenons nos tickets et grimpons jusqu'au sommet (par ascenseur). La vue est impressionnante. C'est l'occasion d'oberser l'étendue de Kuala Lumpur, les grands buildings cotoyant les ruines ou encore les piscines sur le toit des grands hotels. Après avoir pris de nombreuses photos, nous redescendons au pied de la tour et faisons un arret au "zoo" (compris dans le prix du ticket d'entrée à la tour). Il est petit (principalement des singes, des serpent et quelques oiseaux).

Il est 18h, et nous decidons de nous arrêter dans un Hard Rock Café pour boire une bonne bière! Le barman y était vraiment très sympa! La nuit est tombée sur Kuala, et nous nous dirigeons maintenant vers le principal attrait touristique de la ville: les Petronas Tower. S'élevant sur plus de 452m, elle figurent parmi les plus hautes tours du monde. La nuit, l'éclairage donne un nouvel aspect au tour: tout simplement magnifique... Nous en avons fait de nombreuses photos, comme beaucoup d'autres touristes!

Puis comme souvent, notre faim s'intisifie au fur et à mesure que l'heure avance. Nous rentrons donc en bas des tours, où se cache un centre commercial démesuré, pour trouver de quoi manger. Mais les petits restaurants affichent des prix aussi hauts que les tours qui les abritent ! Nous finissons par trouver un Pizza Hut, où nous décidons de manger. Puis la fatigue nous rattrape et nous rentrons à l'hôtel... Sur le chemin du retour, nous tombons sur ce qui semble être une soirée de gala.. Le parking fait réver: Bentley, Porsche, Nissan GTR... Là encore, on ne peut pas passer à côté d'une séance photo!

Dimanche 27 Novembre

Aujourd'hui, nous avons décider d'aller aux Batu Caves (grottes de Batu). Il s'agit de grottes constituant l'un des plus gros sanctuaires hindous hors de l'Inde. Suivant les conseils du concierge de l'hôtel nous partons aux environs de 9h30. En effet, ces grottes sont situées à une quinzaine de kilomètres au Nord de Kuala Lumpur. De l'hôtel, il faut compter 1h pour y aller, en utilisant les transports en commun. Après un petit déjeuner copieux, nous prenons donc le Monorail à la station la plus proche de l'hôtel, jusqu'à la gare centrale de Kuala. De là, 2 possibilités s'offrent à nous: prendre le bus ou prendre le train. Nous optons pour le train (équivalent au RER parisien). Là encore, la religion mulsumane se rappelle à notre bon souvenir: sur les 3 wagons qui composent le train, 1 est réservée uniquement aux femmes... Nous apprendrons plus tard qu'à Kuala, il existe également des bus réservés aux femmes et même des taxis. Bref, mieux vaut regarder les pancartes avant de monter!

Après une vingtaine de minutes de train, nous arrivons à destination. Nous sortons et la foule est assez dense. Il y a du monde qui se presse autour de l'entrée. On nous avait prévenu que s'il y avait des célébrations, entrer dans l'enceinte risquait d'être compliqué... Ici, le "bouchon humain" est à une seule chose: la taille de l'entrée. En effet, un peu comme au Grand Prix Moto à Sepang, il y a une simple ouverture permettant de faire passer une seule personne à la fois. Comme si celà ne suffisait pas, cette entrée fait également office de sortie... Bref, une conception 100% malaisienne. Après plusieurs minutes agglutinés, on nous indique une "brèche" sur le mur d'enceinte (fait de tôles...). Nous en profitons et pouvons enfin entrer. Le soleil est bien présent, renforçant l'impression de lourdeur habituelle. Après une petite marche le long de plusieurs temples (innaccessible, pour cause de cérémonie), nous arrivons enfin en bas de l'escalier nous emmenant aux grottes. Il va falloir grimper les 272 marches pour voir ça! Une statue de Murugan trone en bas et semble surveiller ce qui se passe autour. Malheureusement, elle est en cours de rénovation et encadrée par un échaffaudage. Tanpis pour les photos... Allez, on s'lance dans l'ascension! Tandis que certains se lancent le défi d'y monter en 3 minutes, d'autres prennent leur temps et comptent les marches... Il y a bien 272 marches... Arrivés en haut (et après avoir bu un peu d'eau!) nous pouvons enfin admirer les grottes. La grotte principale est impressionnante. Un aven (ouverture en haut de la grotte) permet de faire rentrer un peu de lumière. Cette grotte renferme plusieurs temples et espaces de méditation. De nombreux singes sont également présents dans la grotte et ses environs.

Il faut reconnaitre que le lieu est vraiment sympa, mais un peu trop "touristique" à notre goût. Nous nous attendions plus à un joli temple aménagé dans une grotte qu'à une grotte avec des petits espaces Hindous çà et là. Un peu déçu, mais nous avons tout de même fait de jolies photos.

Il est temps pour nous de repartir au centre ville. Nous n'avons pas encore mangé et nous souhaitons visiter la nouvelle Mosqué. Nous reprenons donc notre train dans le sens inverse, jusqu'à la gare centrale. De là, nous voulions partir à la Mosquée à pied. Mais on s'est vite rendu compte que ça allait être compliqué (routes à traverser). Nous prenons donc un train/métro, qui nous emmenera à proximité du quartier qui nous interesse. A quelques encablures de la station, il y a un Burger King. Puisque nous n'avons pas mangé et qu'il se fait tard (près de 15h30), l'occasion est trop belle pour la laisser passer! Après ce repas, nous nous dirigeons vers la Mosquée. Le quartier renferme de nombreux batiments d'époque coloniale. Une belle architecture! Sur notre chemin, une parade de voitures (anciennes et de luxe) nous stoppe: on ne peut pas s'empecher de les regarder passer et de les prendre en photos! Il faut quand même se dépecher d'arriver à la Mosquée, qui ferme à 17h. Ce serait con d'arriver là-bas et que ce soit fermé!

L'entrée est libre aux non-musulmans à certaines heures de la journée. Nous pouvons y entrer, à condtion de porter des vêtements adequats, c'est-à-dire pantalon et T-shirts. En bons touristes, nous arrivons en shorts. On enlève nos chaussures, on nous donne de quoi "cacher" nos parties du corps apparentes et nous pouvons accéder à l'intérieur. Il s'agit d'un batiment neuf et moderne, loin des mosquées habituelles en Malaisie. Un minaret, non accessible, trone au centre. De nombreux bassins et des jardins entoure le batiment. La salle de prière n'est pas non plus accessible. On peut tout de même faire des photos de loin. Enfin, des panneaux explicatifs nous permettent de comprendre le déroulement de la prière. C'était un petite pause culturelle. Mais nous devons partir, car l'heure de la prière approche...

La pluie nous a rattrapé et nous hésitons. Nous aurions bien aimé retourner faire quelques photos dans le quartier colonial. Mais la pluie est telle qu'il est impossible de sortir un appareil photo! Nous attendons de longues minutes que la pluie cesse, mais sans succès. Résignés, nous repartons à la station la plus proche et rentrons à l'hôtel. Tandis que Simon et Rémi s'arrête dans le centre commercial (en face de l'hôtel) pour y acheter quelques souvenirs, Greg rentre avec Tanguy et Fred, pour aller à la piscine! On pose les sacs dans les chambres, on enfile le maillot de bain, eton descend au 3ème étage, donnant accès à la piscine. Surprise... La piscine est "exceptionnellement fermée pour cause de maintenance". Greg demande à l'hotesse si elle sera rouverte dans la soirée ou le lendemain, mais la seule réponse obtenue est un "tout dépendra du temps du processus de maintenance". Bon, ben on croise les doigts! La piscine étant donc vide, nous faisons des photos, histoire d'en garder quand même un souvenir!

Du coup, pour nous occuper, nous allons voir la salle de sport. Celle-ci esttoute équipée et en accès libre pour les clients de l'hôtel. Nous décidons donc d'aller courrir un peu sur les tapis et faire quelques kilomètres de vélo. Oui, oui! On fait du sport! Unbelievable, n'est-ce pas?

Vers 18h45, Rémi et Simon nous rejoignent. Nous arrêtons donc là, et remontons tous ensemble. Etant fatigués, et n'ayant pas envie de manger au McDo, nous décidons de tester le restaurant de l'hôtel. Les prix n'ont pas l'air trop excessif, et vu le buffet du petit-dej', y'a de quoi bien manger! Nous serons 4, Tanguy n'ayant pas spécialement faim.

A 20h, nous descendons donc au restaurant. Il n'y a quasiment personne. On s'installe, et regardons la carte. Il n'y en a pour tous les goûts et tous les prix. C'est plutôt pas mal! Nous commencons donc par un apéro (tant qu'on y est, pourquoi se priver!). Pour le plat, le choix est difficile: un plat de pates carbo ou un plat malaisien. Rémi opte pour les pates tandis que nous autres tentons un plat malaisien. Joliment présenté, le plat qu'on nous apporte va s'avérer 100% local. Autrement dit, bien épicé! Nos palais et nos estomacs s'en souviennent... En tout cas, c'était de la très bonne cuisine! Le repas se termine par une glace ou une salade de fruits. En résumé, un bon repas! Nous payons, et remontons au 17ème étage, pour une bonne nuit de sommeil....

Lundi 28 Novembre

Aujourd'hui, nous avons décidé de laisser la matinée "libre" pour chacun. Autrement dit, chacun vaquera à ses occupations, la seule condition étant d'être de retour à l'hôtel avant 12h pour le Check-Out. Vu le prix des chambres, mieux vaut éviter de payer les heures de retard... Alors que Tanguy et Fred partent faire des achats au centre commercial, nous prenons tous les 3 notre petit-déjeuner. L'idée est de bien manger, pour ne pas avoir à s'arrêter sur la route du retour. Autant dire que c'était un déjeuner copieux!

Après ça, nous décidons d'aller à la piscine. Malheureusement celle-ci est toujours fermée... Nous nous rabattons donc sur la salle de sport. Chacun fera les activités qui l'intéressent (vélo, course, muscu) pendant une demie-heure. Puis contre toute attente, la piscine ouvre! On arrête donc le sport, on monte se changer et revenons nous baigner. Il est déjà plus de 11h... L'eau est froide, mais nous nous baignons quand même. Psychologiquement, il fallait le faire: il aurait été dommage d'avoir pris un hôtel avec piscine et ne pas s'y baigner!

Bref, après ce petit bain rafraichissant, nous filons à la douche, rangeons nos affaires et faisons le Check-Out. Nous descendons au parking, mettons nos valises dans le coffre et décidons de laisser la voiture quelques minutes de plus, le temps d'aller faire les derniers achat au centre commercial. Vers 14h, nous décidons de partir. La sortie de Kuala s'effectue sans difficultés. Environ 45 minutes après notre départ, la pluie commence à tomber... Elle ne nous lachera que 200km plus loin. Entre temps, nous avons eu le temps "d'admirer" de nombreuse voitures dans le fossé ou accidentées sur la bande d'arrêt d'urgence. Il faut dire que malgré la pluie intense et la visibilité très réduite, les Malaisiens roulent toujours comme des fous! Quant à nous, étant donné l'état de notre voiture, nous roulons prudemment. Sous les averses les plus intenses et nos feux fonctionnant mal, nous utilisons (comme plusieurs autres voitures) nos warning pour rouler, ce qui nous rend un peu visible...

Vers 19h, l'UTM est enfin en vue! La pluie a cessé, et nous arrivons au Scholar's Inn fatigués par ce trajet pluvieux...

....Encore un bon WE passé en Malaisie....

Mardi 8 novembre

Aujourd’hui, c’est croisière organisée! A 9h, après un petit déjeuner sans surprises, un taxi vient nous chercher tous les 6 (Tanguy n’est pas venu) pour nous emmener sur notre catamaran d’un jour. Nous découvrons que le port de départ est celui que nous avions vu, la veille, lors de notre premier arrêt. Le départ est prévu à 10h. Les 4 membres d’équipage nous font monter à bord, après avoir pris soin de retirer nos chaussures. Un couple d’indien nous accompagne également. Nous sommes donc 8 passagers pour cette escapade d’un jour.

Après avoir été servi d’un premier cocktail (oui, c’est l’open-bar est compris dans la croisière !), nous prenons le large. Le temps, nuageux, se découvre peu à peu. L’un des membres d’équipage nous explique qu’il va faire beau et chaud, et que ce sera une bonne journée. La veille, ils ont eu la pluie, et c’était pas terrible…

Effectivement, plus nous nous éloignons et approchons des petites îles, et plus le soleil brille. C’est l’occasion d’apprécier les couleurs de l’eau, magnifiquement verte. Assis sur le bord du bateau, nous pouvons observer la végétation dense des îles, les nombreux aigles ainsi que les méduses dans l’eau ! Ces dernières sont nettement plus imposantes que chez nous.

 L’équipage commence à préparer le barbecue (compris également !), et nous propose une baignade dans le jacuzzi marin. Qu’est-ce donc ? En fait, c’est tout simple : il suffit d’un filet accroché à l’arrière du bateau, sur lequel les passagers viennent s’installer. Avec la vitesse du bateau, la sensation d’être dans un bain à remous est bien réelle !  Nous allons tous nous y installer (plus ou moins facilement), avec en prime une petite bière. L’eau est chaude, et malgré quelques piqures d’origine inconnue (bestioles, sel… ?), il s’agit d’un moment agréable. L’équipage met même à disposition la bouée de sauvetage. Tour à tour, les gens vont dans la bouée et se retrouvent trainés à une quinzaine de mètres du bateau, et profitent des odeurs du barbecue en préparation.

Après être restés très longtemps (plus d’une heure) accrochés au filet, l’équipage nous fait sortir, car il est temps de manger. L’équipage jette l’ancre non loin d’une petite plage (privée), qui sera notre point de chute pour l’après-midi. Il ne faut pas longtemps pour se sécher et s’installer dans la cabine. Nous pouvons alors observer le buffet qui nous est proposé. Et quel buffet ! Que des plats malaisiens allant de l’habituel riz au poulet-barbecue en passant par le Beef Peper, le Coleslaw ou encore les brochettes Sate Ayam (poulet) avec une excellente sauce. Bref, un buffet vraiment bon, et autant vous dire qu’on n’est pas ressorti le ventre vide, loin de là ! 

Après ce repas, nous avons le choix des activités pour le reste de l’après-midi : Kayak, Baignade, Nage avec Masque-Tuba… Chacun fait donc comme il a envie. Alors que Rémi et Simon choisissent la baignade avec masques puis le kayak, nous autres demandons à l’équipage s’ils peuvent nous emmener (avec la petite annexe du bateau) voir les alentours de l’île. Ils nous y emmènent donc volontiers, tout en nous expliquant l’histoire des îles Langkawi, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous y apprendrons que les arbres qui composent l’île ont besoin d’eau douce et d’air frais pour pousser. Or ces arbres poussent directement sur la roche, qui a plusieurs millions d’années. L’intérieur de ces roches est un véritable réservoir d’eau douce, permettant le développement et la survie des arbres.

Il y a également de nombreuses grottes, et certaines plages sont le lieu de rassemblement pour les soirées (malgré les 2h de bateau pour y accéder). La plupart des îles (officiellement au nombre de 99) sont inhabitées, ce qui permet à la faune et la flore de se développer (serpents, oiseaux, varans ?…). Des randonnées de plusieurs jours sont possibles, mais avec un guide : vue la densité de la végétation, on a vite fait de se perdre. Cette petite balade culturelle étant faite, nous voilà maintenant déposé sur la petite plage privée. C’est l’occasion d’observer des Bernard-L’hermite en nombre ! Des animaux finalement assez étranges…

 Tout le monde pique une petite tête dans la mer, puis il est 14h15. L’annexe du catamaran vient nous récupérer, car il faut être au port à 16h. Le ciel est dégagé, la chaleur au rendez-vous, et c’est un peu à contre cœur que nous repartons en direction du port. La lumière est différente par rapport au matin, et les reflets sur la mer n’en sont que plus jolis.

Alors que certains s’abritent du soleil et d'autres, au contraire, bronzent sur l’avant du bateau, Fred en profite pour demander s’il peut diriger le bateau, ce que l’équipage accepte ! Fred aux commandes, l’équipage met la musique pour s’amuser un peu. Puis vint La Macarena ! Ni une ni deux, Simon et Greg se lancent dans la chorégraphie à l’avant du bateau, sous le regard amusé de l’équipage et sous les photos du couple d’Indien. Ici, la chorégraphie telle que nous la connaissons en France est inconnue… Un grand moment de rigolade. Les chansons s’enchainent et le port approche. Après une dernière bière et une chorégraphie ratée du Waka-Waka de Shakira, le bateau est amarré, et  nous en descendons.

Nous remercions donc l’équipage pour cette excellente journée passée, puis le taxi nous remmène à l’hôtel vers 17h, où nous retrouvons Tanguy dans sa chambre. Un passage à la salle de bain nous permet de voir que nous avons pris des couleurs, rouge principalement ! Fred et Tanguy partent dans un salon de massage, Simon reste dans la chambre pour une séance Biafine, et Rémi et Greg vont à la piscine. Cette dernière est, comme les jours précédents, chaude et vide. Nous en profitons donc pour « faire les cons » et nager. Puis, vers 19h, assis dans la partie « à remous » de la piscine, nous profitons du coucher de soleil sur la mer…

Très vite, un membre de l’hôtel vient nous dire qu’il faut qu’on sorte de la piscine car « it’s time to close guys ! ». Nous remontons donc tous les deux dans nos chambres. En attendant les autres, et après une journée plutôt aquatique, chacun a le temps de prendre une bonne douche.

 Vers 20h, lorsque la troupe est de nouveau au complet, nous allons manger. Nous retournons dans la petite pizzéria de dimanche, où l’accueil est toujours aussi agréable, même si la serveuse que nous avions rencontré n’est pas là. Comme la dernière fois, nous avons bien mangé, et sommes repartis à l’hôtel car la fatigue nous a rattrapé. Nous nous arrêtons à l’accueil pour demander de nouveau une voiture de location pour le lendemain, puis allons nous coucher. Demain, comme depuis le début de notre voyage, nous partirons à 9h…

Après quelques semaines de dur labeur, nous voici enfin en vacances. Enfin, ce qu’ils appellent ici le Semester Break et qui dure du samedi 5 au mercredi 9 novembre.

Pour profiter à fond de cette petite pause, nous décidons d’anticiper notre départ au vendredi 4 et de retarder notre retour jusqu’au jeudi 10. 

Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, nous fêtons cela autour d’un apéro bien mérité au 7^ème étage du Scholar Inn’s. Et quel apéro ! Le premier « vrai » depuis un long moment. En effet, les parents de Simon lui avaient fait parvenir par ceux de Greg un colis à l’intérieur duquel se trouvait non seulement du saucisson, mais également du nougat. Autant vous dire que tout ce petit monde aura bien voyagé depuis Dijon jusqu’à Johor Bahru via Feurs, Lyon, Amsterdam, Dubaï et Singapour. Et soyons fou, les problèmes de voitures étant fixés, nous arrosons ça, en achetant quelques bières au Jusco. « Quelques » car ici, l’alcool, c’est bien la seule chose qui se négocie à prix d’or !

Vendredi 4 novembre

C’est donc au petit matin 6h, que nous prenons la route. La Wira (notre « voiture » pour ceux qui n’auraient pas tout suivi) ainsi chargée, nous atteignons les 600kg de chargement (valises comprises) : la malbouffe américaine fait des siennes, et ne nous rend pas service... En parlant de « faire des siennes », la Wira n’est pas en reste : elle refuse de démarrer. Ce n’est qu’après de nombreux essais, que nous entendons, avec soulagement, le moteur de la voiture se mettre en marche !

Maintenant, en voiture les amis ! C’est un long périple qui nous attend. En effet, nous partons de Johor Bahru en direction de l’île de Penang, à 700km au nord de notre position. Autant vous dire qu’à 5, l’espace se paye cher !

Après 2h de route bien tranquille en ce vendredi matin, nous nous arrêtons à Malacca pour retrouver les parents de Greg qui vont nous accompagner durant notre séjour. Heureusement pour nous, ils possèdent une voiture de location dans laquelle Simon se fait un plaisir de monter pour répartir les charges et alléger la Proton. Petit aparté, cette voiture possède une vraie clim’ qui rafraichit tout l’habitacle et non pas uniquement les passagers avants, et surtout des sièges en cuir offrant une assise confortable (Simon pourra témoigner du confort de la banquette, puisqu’il y a dormi plus de 3h dessus…)

Nous profitons donc de cet arrêt à Malacca pour prendre notre petit déjeuner. Au programme, des donuts et des croissants malais faits à la margarine : pas terrible.

Les heures défilent,  tout comme le paysage, et nous devons nous arrêter régulièrement pour faire le plein de notre monstre énergivore et de son réservoir de seulement 35 litres. Il faut dire qu’avec un si petit réservoir et une consommation supérieure à 10L/100km, nous ne faisons pas plus de 300km d’affilés…

Aux abords de la capitale, Kuala Lumpur (KL, prononcé « kail » pour les intimes), nous rencontrons quelques bouchons qui nous ralentissent fortement. A part cela, rien de notoire, si ce n’est « quelques » camions renversés sur le bas-côté, d’autres arrêtés sur la bande d’arrêt d’urgence [BAU] avec un pneu éclaté ou encore de nombreuses voitures aux pneus crevés : rien d’inhabituel en Malaisie dirons-nous. Il est vrai qu’ici, il est très fréquent de voir des véhicules sur la BAU et de nombreux débris de pneus sur la chaussée…

En respectant la limitation de vitesse de 110km/h (oui oui, ça existe en Malaisie même si personne ne les respectent) et en s’arrêtant toutes les deux heures pour dégourdir les jambes des passagers, nous voyons enfin le pont, d’une demi-douzaine de kilomètres, qui permet de rejoindre Penang par voie terrestre. Après s’être acquittés d’une petite taxe (8 ringgits) nous le traversons et arrivons directement dans GeorgeTown, la ville principale de l’île.

Pour la petite histoire, cette île grande d’environ 300 km², compte 1,5 millions d’habitants, principalement cantonnés sur la facade Est. Autant vous dire qu’il y a du monde et les hauts buildings ne manquent pas.

Après une petite demi-heure de recherche, nous trouvons notre hôtel, le Grand Continental. Assez facile à trouver, ces 23 étages dominent la ville. L’accueil y est agréable et après avoir fait comprendre au réceptionniste que nos cartes bleues ne sont que des cartes de débit et que nous ne pouvons pas effectuer un dépôt de garantie, nous obtenons la clé de nos trois chambres réservées.

Tandis que les parents de Greg sont au 17^ème étage, nous, les 5 vacanciers, pardon…étudiants, nous sommes installés au 15^ème. Nous surplombons donc la ville, ce qui permet d’observer la juxtaposition des bidonvilles et des grands immeubles. Mais pour l’instant, étant donnée la  chaleur étouffante et les 8h de route, notre préoccupation est d’aller nous baigner à la piscine de l’hôtel.  Quelle surprise, on remarque que celle-ci se trouve au 23^ème et dernier étage de l’hôtel : une piscine sur le toit, le rêve ! Et en plus, il n’y a personne : nous sommes les seuls à profiter de cet endroit. On a connu des piscines plus grandes avec une eau plus chaude, mais il reconnaitre qu’une baignade est agréable ! Malheureusement, ce n’est pas aujourd’hui que nous allons bronzer tant le soleil a du mal à se montrer derrière les nuages.

Après une bonne heure de barbotage, l’appétit se fait de plus en plus féroce. Il est donc grand temps de sortir de l’eau pour aller manger ! La nuit est tombée et deux choix s’offre à nous, Pizza Hut ou MacDo. Le régime malaisien continue. Après vote, nous partons à la recherche d’un Pizza Hut. Grâce à la technologie HTC, Google Maps nous en trouve un à 15 minutes de marche de notre position. Parfait !

Nous partons donc arpenter les rues de GeorgeTown by night. Un quart d’heure est déjà passé et toujours rien à l’horizon. Les passants, toujours aussi agréables et nous voyant perdus, s’arrêtent pour nous demander notre chemin. « Go straight » qu’ils disent, en d’autres termes nous devons continuer tout droit.

Nous sortons désormais de la ville et il se met à pleuvoir, toujours rien. Après plus d’une heure de marche, le père de Greg, courageux, entame un footing dans le quartier pour trouver ce fameux Pizza Hut, mais après avoir effectué un 400m départ arrêté, il rebrousse chemin. Nous lui emboitons le pas et ce n’est qu’une demie heure après, sous des trombes d’eau, non pardon, sous la petite pluie malaisienne que, non seulement nous trouvons un KFC mais aussi ce fameux Pizza Hut (qui n’était autre qu’une pizzeria à emporter). Tout ceci en a énervé plus d’un, fatigués des 8h de route…

Après s’être restaurés au KFC sous une climatisation trop mal réglée, comme dans la plupart de ces restaurants, nous retournons à l’hôtel, il est déjà 22h30. Mais cela ne décourage pas les joueurs de tarot que sont Fred, Rémi et Tanguy de s’en donner à cœur joie. Pour le reste de la troupe, nous partons nous coucher car demain une longue journée nous attend.

Samedi 5 novembre

Après une longue nuit bien méritée et les organismes bien reposés, nous descendons prendre notre petit déjeuner à l’hôtel pour 8h30. On sent bien que nous sommes étrangers : manger du riz et des spaghettis épicés tôt le matin ne plaît pas forcément à tout le monde. Encore heureux que nous pouvons nous faire des tartines (ce qui compense le jus d’orange chimique !).

Nous sortons pour une journée de visites. Il n’est pourtant pas tard ce matin mais le soleil commence déjà à se faire sentir. Les casquettes et lunettes de soleil sont de rigueur. Grâce aux différents plans de la ville que nous avons pu collecter, nous avons sélectionné un ensemble de monuments intéressants à visiter.

Nous commençons donc par la visite d’un premier temple chinois. Reculé dans une cours celui-ci ne paye pas de mine, mais le prix de l’entrée nous semble excessif, nous passons notre chemin. Le centre historique de la ville se compose de plusieurs ruelles où se succèdent de petites échoppes le long de la rue. C’est ainsi qu’au détour de l’une d’entre elles, nous rentrons de nouveau dans une cour pour admirer un second temple chinois. A peine avions nous fait 20 mètres, qu’un petit monsieur, d’une cinquantaine d’année surement, nous aborde dans un très bon anglais pour nous faire une visite guidée du temple. Celui-ci n’est pas très grand. Au rez-de-chaussée, nous apprenons que les divinités qui y résident apportent surtout argent et bonheur. Quant à l’étage, accessible uniquement si vous ôtez vos chaussures, se trouvent de superbes tableaux peints à la main. De chaque côté de l’étage se trouvent aussi des salles de recueillement, toutes les sculptures étant revêtues d’or, ou du moins d’une peinture donnant l’apparence de l’or.

Etonnamment, nous n’avons pas payé à l’entrée pour cette visite, mais en bons touristes que nous sommes, nous buvons la bonne parole de notre guide qui nous conseille de faire une offrande dans une boîte spéciale à l’une des divinités pour que nous soyons chanceux et couverts d’or.

Comme dans tous les temples chinois que nous avons visités (cf. Malacca), le calme nous apaise et dès que nous ressortons de cette petite cour, les « pouet-pouet » nous rappellent que nous sommes bien en plein cœur d’une ville.

S’enchaîne ensuite la visite d’un autre temple chinois. Là, nul guide, juste quelques panneaux explicatifs et l’ensemble paraît comme inanimé. Seul le toit attire notre curiosité avec ces nombreux dessins et gargouilles.

Le quartier de GeorgeTown est tellement grand que nous décidons de rejoindre le fort CornWillis, la position la plus à l’Est de la ville, à pieds en passant rapidement devant les principaux monuments de la ville. Nous restons étonnés devant l’architecture de cette ville. Ente les immeubles grandissant et ceux délabrés, jaillissent de grands bâtiments de l’époque coloniale, bâtis en pierre blanche comme flambant neufs.

La journée est déjà bien entamée, le soleil a atteint son zénith et cela se ressent. En arrivant au bord de la mer, on peut assister à un contraste saisissant. D’un côté un ciel obscur comme si l’orage arrivait et de l’autre, un ciel parsemé de nuages ayant du mal à cacher ce soleil.

La vue est belle, bien qu’elle donne sur le port maritime où sont amarrés quelques bateaux pétroliers et de croisière. En face de la mer se trouve le fort, d’où il ne reste que des ruines sans grand intérêt. On longe donc ces murailles au détour desquelles, nous tombons sur un shooting photo professionnel. En contre bas du fort, à l’abri sous les arbres, une jeune demoiselle se laisse prendre en photo sous l’œil curieux des passants. A force de contempler la jeune chinoise, ni une ni deux, Simon s’élance vers elle, ou plutôt vers sa maquilleuse, pour savoir s’il est possible d’offrir à Rémi, un de ses plus beaux cadeaux d’anniversaire. Eh oui, le petit Rémi a aujourd’hui 21 ans ! Même le photographe semblait enthousiaste de voir sa protégée prendre la pause avec un Frenchy. La demoiselle jouant de son charme, la photo est donc à coup sûr réussi. 

Etant donné que nous avons traversé le quartier du Sud au Nord, il nous faut désormais redescendre car la balade nous creuse l’appétit.

En revenant sur nos pas, quelle ne fut pas notre surprise de voir, à 100 mètres de notre hôtel, un Pizza Hut dans un centre commercial !  Ce qui réjouit tout le monde après notre mésaventure de la veille.

Il est déjà 15h et le premier serveur qui nous aborde ne comprend absolument rien à ce que l’on dit. C’est là que l’on se rend bien compte que la barrière de la langue n’est pas simple. Qui plus est, un peu comme d’habitude, on passe pour des ogres. Quand la quasi-totalité des personnes commande des menus « regular ». Nous, nous les prenons toujours « large ».

Après une pizza bien digérée, il est temps pour nous de retourner à l’hôtel pour retrouver Fred et Tanguy, n’ayant pas voulu faire la visite du quartier à pied. Nous prenons les voitures en direction de l’Ouest de GeorgeTown et d’un temple bouddhiste. Comme nous sommes partis sans GPS, la navigation n’est pas aisée, d’autant plus que la plupart des rues et axes principaux sont en sens unique. C’est grâce, à un plan de la ville et à deux guides touristiques que nous trouvons après un bon gros quart d’heure de recherche le fameux temple.

Il est déjà presque 17h et celui-ci ferme justement à 17h. Nous avons donc juste le temps de contempler le 3eme plus grand bouddha allongé du monde, 33 mètres, et de prendre en photo quelques statues représentant les animaux du calendrier chinois.

A l’extérieur de ce temple, nous rencontrons quelques personnes curieuses de notre passage par ici. Nous sommes tout aussi curieux des variétés de couleur que le site propose. Juste en face, se trouve un temple Birman, le seul temple Birman au monde construit hors de Birmanie. Contrairement à d’autres édifices religieux, celui-ci est constamment ouvert sur l’extérieur, il n’y a ni porte ni fenêtre. Nous avons même eu la chance de pouvoir échanger avec un moine, sans doute en exil, nous ne lui avons pas posé la question. En continuant un peu notre visite, nous remarquons un bassin où se réunissent des centaines de poissons tels des poissons chats ou des carpes.

Après ces visites, nous voulions aller au Penang Hill. Un petit train vous emmène à quelques centaines de mètres d’altitude et il paraît que la vue y est magnifique. Malheureusement, il se fait déjà tard et comme en Malaisie le soleil se couche aux alentours de 19h, cela ne vaut pas le coup d’y aller. Nous préférons retourner à l’hôtel pour être en forme le lendemain matin.

Nous sommes tellement fatigués que nous en oublions (presque !) de manger. Heureusement que nous avions gardé quelques parts de pizzas du midi pour nous restaurer ! Ce soir, c’est au tour de Fred, Simon et Tanguy de s’affronter autour de quelques parties de Tarot endiablées, mais pas (trop) tard… Il faut se lever tôt demain matin…

Samedi 22 octobre

Ce weekend, nous avons décidé de partir à Sepang pour le Grand Prix Moto. Nous avons acheté nos places en début de semaine et réservé un hôtel pour 2 nuits à Port Dickson (40km de Sepang).

Après une nuit plus ou moins courte, nous partons vers 6h en ce samedi matin. Plein fait à la station du coin, GPS en marche, nous voilà partis sur l'autoroute en direction du Nord. Un peu plus de 300km nous séparent du circuit. Après 3 petites heures de route, nous arrivons au circuit et cherchons un parking. Il n'y a pas grand monde comme le temoignent les parking peu remplis... Après nous être acquittés du forfait de 5RM (environ 1,2€ pour la journée) nous garons la voiture sous un palmier et nous nous dirigeons vers l'entrée, sous le soleil et la chaleur habituels en Malaisie... Comme à Singapour pour le Grand Prix F1, nous n'avons pas le droit d'emporter à boire ni à manger. Nous passons les contrôles de sécurité, et allons faire un tour au "Village" avant le début des essais. C'est l'occasion de prendre quelques photos de belles montures et des hotesses...

Puis vint le temps de rejoindre notre tribune pour les essais. Le placement étant libre, nous essayons de choisir le meilleur point de vue. Là encore, l'impression de vide est flagrante et nous n'avons aucun mal à trouver des places.

Les essais s'enchainent toute la matinée, avec les 125cc, les Moto2 et enfin les Moto GP. La vitesse et le freinage en bout de ligne droite sont impressionnants, tout comme le bruit.

 Nous assistons à quelques chutes nous permettant ainsi d'assister à la réactivité des commissaires de pistes malaisiens... Autant dire que c'est...particulier! Pour la petite anecdote, lors de la chute d'une moto lors du dernier tour, de l'huile s'est répandue sur la piste. Le drapeau jaune (annonçant un danger) a été sorti, mais rien n'annoncait cette tache d'huile sur la trajectoire, pourtant bien visible... Deux autres motos ont chuté, avant de voir le drapeau Rouge et Jaune (signalant un changement d'adhérence) sorti... La séance étant finie, il leur a fallu beaucoup (trop?) de temps pour mettre de " l'absorbant " sur la tache, avant qu'arrive le camion de pompier pour asperger la piste... Cette dernière étant détrempée, nous assistons à un spectacle comique... La flaque d'huile s'est tranformée en lac et, la séance d'essai suivante devant commencer, il fallait rapidement assécher la piste. Pour celà, un commissaire utilisait un souffleur, vite aidé par un second commissaire. Un groupe électrogène a été apporté en renfort. Enfin, le plus drôle a été de voir une dizaine de commissaires accroupis, essayant désespérément d'assécher cette piste avec...du papier journal ! Jamais vu ça...

Les séances ont pu reprendre et ont continué jusqu'aux envrions de midi. Il est temps d'aller se ravitailler, car nos pauvres petits estomacs de goinfres se sentent abandonnés depuis notre lever à 5h du matin. L'après-midi est consacrée aux séances qualificatives. Etant donnée la monotonie du passage des motos (peu de spectacle pour nous...) nous partons au milieu de la dernière séance de qualif' à 15h30. Nous récupérons la voiture, sortons assez "facilement" de l'enceinte du circuit (la police MALAISIENNE faisant la circulation), puis prenons la direction de notre hôtel à Port Dickson. Après moins d'une heure de route (et une conduite parfois à la "Malaysian Style"!), nous arrivons à destination et prenons possession, au 6ème étage, de notre chambre... Enfin, plûtot de notre appartement. En effet, il y a un  coin cuisine, un salon avec TV et canapés, une table de salle à manger, 3 chambres et 2 salles de bain. Un balcon domine la piscine, et offre une vue sympa sur la mer (et sur les plateformes pétrolières). A peine arrivés, shorts de bain enfilés, nous nous ruons vers la piscine et en profitons jusqu'au soir. Fatigués du rythme effrénant de cette première journée, nous décidons de ne pas manger trop tard au resto de l'hôtel pour se coucher tôt. C'était sans compter la rapidité malaisienne... 45 minutes furent nécessaires pour entre apercevoir un semblant de plat (pizzas et Riz-poulet...). En bon Français que nous sommes, les critiques ont fusé. En effet, lorsque l'on commande une pizza, on ne s'attend pas à l'avoir sur une pâte sablée ni à retrouver de vulgaires calamars de boites de conserve alors que nous sommes dans un restaurant de bord de mer ! Selon vous, est-ce qu'il est justifié d'attendre un quart d'heure pour qu'un verre de Coca soit enfin servi alors que le restaurant était loin d'être plein? Quant aux desserts, est-il normal que le meilleur fruit d'une salade tropicale (3 fruits..) soit la pastèque? Bref, nous remontons et allons tous nous coucher, car la journée du lendemain s'annonce également chargée...

Dimanche 23 octobre

Après une bonne nuit (pour certains... d'autres ont été réveillés tôt par la Danse de Canards...) et un bon petit déj' à l'hôtel, nous repartons en direction du circuit à 9h. Plus nous en approchons, et plus la circulation se densifie. Nous arrivons aux parkings, dont beaucoup sont, contrairement à la veille, déjà pleins! Nous trouvons finalement une place dans un parking, après quelques épreuves de franchissement, où un 4x4 aurait été utile (les parking sont en réalité des champs où les crevasses sont nombreuses...). Nous nous dirigeons ensuite vers le Security Check de l'entrée où s'agglutine une foule compacte . Mais un spectateur, sans doute impatient (et surement pas malaisien!) eut la bonne idée d'ouvrir une barrière sur le côté. La brèche étant ouverte, tout le monde s'y engouffre rapidement, avant qu'un garde ne vienne la refermer. Nous avons juste eu le temps d'y passer tous les 5, nous permettant ainsi d'éviter le controle sécurité, et surtout de gagner 20 bonnes minutes d'attente. Nous partons donc dans nos tribunes, pour trouver des places. Nous retrouvons quasiment les mêmes que la veille, mais il y a nettement plus de monde! Nos tribunes sont placées en fin de ligne droite des stands, permettant de voir le freinage, et les deux premières " épingles"... Une bonne place!

Pendant la matinée, nous voyons les Warm-Up des différentes catégories. Le plus intéressant se passe l'après-midi. Après la pause déjeuner, la première course commence: celle des 125cc, catégorie dans laquelle un français est présent ! Il partira 15ème sur la grille de départ. Nous avons pu voir quelques chutes, de nombreux dépassements et une ambiance assez exceptionnelle dans les tribunes. Un malaisien étant engagé, chacun de ses passages était ovationné, alors que chaque place perdue entrainait un "OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOHHHH" général! Tous les spectateurs, malaisiens et étrangers, se sont facilement pris au jeu et l'ont supporté. La course s'est terminée avec une place sur la troisième marche du podium pour le Francais!

Puis la catégorie Moto2 s'élance. Dès le premier virage, nous assistons à une chute: une moto part en glissade et en fauche 2 autres. Pendant cette course, les dépassements étaient nombreux et les chutes aussi! Nous avons vu, juste sous nos yeux, des chutes dans le même virage sur 4 tours de suite! Il faut avouer que la course est nettement plus intéressante que les qualif' !! Mais sur les derniers tours, un pilote chute et reste au sol... Drapeau jaune. Une fois encore, les commissaires ont été surprenants... Ils ont apporté un "sac de protection" devant le pilote et sont repartis en bord de piste, le laissant ainsi seul. D'autres moto sont passées, certaines vraiment très près du pilote inanimé. Il aura fallu plus de 45 secondes pour que le drapeau rouge (interruption de la course) soit sorti, et le pilote enfin pris en charge! Il repartira en ambulance. Cette chute marquera l'arrêt de la course Moto2.

L'effervescence dans les tribunes bat son plein, peu de sièges sont innoccupés et tout le monde n'attend qu'une seule chose: le début du Moto GP! Les motos s'élancent pour leur tour de formation sous les applaudissements du public.

 Puis le départ est donné. Après seulement quelques virages, un accident impressionnant survient que nous voyons sur l'écran géant. Le drapeau rouge est immédiatement déployé. Les motos regagnent les stands. Nous patientons alors de longues minutes...sans informations. Trois Australiens assis derrière nous (un peu alcoolisés et déchainés) mettent l'ambiance dans notre tribune, nous permettant de nous occuper pendant cette attente. Plus les minutes passent, et plus les interrogations grandissent... De nombreux spectateurs s'en vont. La nouvelle tombe près de 45 min plus tard: la course est annulée. Nous repartons, un peu déçus, mais surtout curieux (et inquiets!) de ce qu'il s'est passé... La sortie est compliquée. En effet, la tribune (de plusieurs milliers de personnes) est évacuée via 2 portes, permettant chacune de faire sortir une personne à la fois...

Nous regagnons la voiture, et c'est là que, malheureusement, nous apprenons la triste réalité.... Le pilote de la moto 58, Marco Simoncelli, est décédé dans l'accident... Même si nous ne sommes pas des fans invétérés de moto, il règne une ambiance particulière dans la voiture...

Nous sortons du parking, et rejoignons la route principale. Une seule direction est possible (bien évidemment, à l'opposée de la notre!). Il s'avère que, pour fluidifier le trafic, les véhicules sortant de l'enceinte du circuit sont dirigés vers l'aéroport de Kuala Lumpur (qui est situé à proximité du circuit) où un rond-point permet de faire demi-tour. Mais le trafic s'engorge très vite, et nous sommes bloqués sur la 3x3 voies...qui se transforme vite en 4 voies ! (Pour les malaisiens, la bande d'arrêt d'urgence est une voie à part entière...). Nous roulons pare-choc contre pare-choc pendant de longs kilomètres aux abords du circuit, avant de retrouver la nationale menant à Port Dickson...elle aussi embouteillée dans les deux sens ! Nous mettrons plus de 2h15 pour parcourir les 40km nous séparant de notre hôtel. Nous y arrivons vers 19h30, non sans frayeur... En effet, une voiture est arrêtée à gauche sur la route; malgré les précautions prises pour effectuer le dépassement (clignotants et réduction de la vitesse) un gamin venant de droite, traverse en courant sans regarder, pour rejoindre le véhicule stationné. Nous le voyons qu'au dernier moment... Après ce coup de stress et la fatigue accumulée, le conducteur était de très mauvaise humeur... Vivement que la journée se termine!

Et bien évidemment, arrivés à l'hôtel, notre carte magnétique, pour rentrer dans notre chambre, ne fonctionnait plus. Il a donc fallu redescendre à la réception pour le signaler. Un simple clic sur l'ordinateur et voilà notre carte de nouveau opérationnelle. Etant donnés nos déboires de la veille au restaurant, nous allons manger au KFC, à quelques kilomètres de là, avant de rentrer, et de se coucher..

Lundi 24 octobre

Nous profitons de la matinée pour aller nous baigner dans la piscine de l'hôtel. Il n'y a pas grand monde dans l'eau (qui chaude!) et nous y restons jusqu'à plus de 11h. Après il est temps de remonter, se doucher, ranger nos affaires et descendre à 12h pour le Check-Out. Nous décidons de ne pas manger tout de suite, et de voir ce que nous trouvons sur la route. Nous arrivons rapidement sur l'autoroute, et nous finirons par faire tout le trajet jusqu'à l'UTM sans pause en moins de 3h...

C'était un très bon weekend, et nous en conserverons de belles images... Nous aurions souhaité une fin moins tragique...Vraiment triste...

..... RIP Marco Simoncelli .....

Dimanche 25 Septembre

 8:00 AM : Après une courte nuit dans notre hôtel bon marché, nous partons. Les premières courses sur le circuit n’ont lieu qu’à 16h aujourd’hui, mais pourquoi ne pas en profiter pour visiter Singapour ? Parmi les bâtiments à visiter, on nous a conseillé le SkyPark, un hôtel composé de trois tours reliées au sommet par une terrasse en forme d’avion/bateau. Ce dernier étage est accessible aux touristes. D’en haut, nous avons une vue imprenable sur toute la ville! C’est pourquoi nous nous mettons en route le ventre vide à l’assaut de ce monument, sous une chaleur étouffante.

Après avoir empreinté le MRT, le métro local, nous arrivons devant un immense centre commercial, plus communément appelé un « mall », donnant accès au SkyPark. Là nous découvrons, un bâtiment sur 3 étages où règnent le luxe et la luxure. Il n’y a que des boutiques de marques comme Louis Vuitton, Hermès etc… Il y a même un Ferrari Store ! Nous y faisons un tour, et après avoir vu Miss Singapour, Miss Malaisie et joué avec un circuit électrique de petites voitures, nous arrivons enfin au SkyPark. Nous faisons la queue quelques minutes, avant de monter dans l’ascenseur, qui nous emmènera au 57^ème étage de la tour 3 en un peu plus de 30 secondes. D’ici, la vue est magnifique. Nous pouvons observer l’étendue de Singapour, les buildings, mais également les premières iles indonésiennes ! D’ailleurs, ce détroit séparant Singapour de l’Indonésie est rempli de bateaux ! Le trafic maritime a l’air d’y être très important, et le gérer doit demander des moyens conséquents. Nous ferons de nombreuses photos.

Il est à noter qu’une grande partie de ce dernier étage est privée et réservée à la clientèle de l’hôtel. On peut apercevoir une piscine à débordement, avec vue sur la Marina Bay… Plutôt sympa ! Nous y resterons près d’1h30, avant de redescendre et de retourner au circuit… Malgré la chaleur, nous décidons d’y aller à pied. Sur notre chemin, les pauses photos s’enchainent ! Puis, lorsque nous pensions toucher au but (à savoir rentrer dans le circuit !), nous nous apercevons que la route est barrée, et qu’aucun n’accès n’est prévu ici ! Etant données notre faim et la chaleur, nous faisons demi-tour, descendons dans la première station de métro direction le Raffles City Center. Arrivés à bon port, nous allons manger au McDo (pour changer !). Puis nous passons l’arche pour entrer sur le circuit, et devons de nouveau nous soumettre aux contrôles de sécurité. Cette fois-ci, notre paquet de Choco ne pourra pas rentrer avec nous et sera placé en détention par un garde… Le soleil cogne et sait se faire ressentir sur nos peaux (déjà rougies), la chaleur est encore étouffante. Nous décidons donc de ne pas rejoindre nos places dans la tribune Bay Grandstand tout de suite, mais plutôt d’aller chercher un coin ombragé. Nous en trouvons un pas très loin de la piste, et pouvons même observer la course de la Porsche Carrera Cup.

 6.30 PM C’est l’heure de la parade des pilotes. Chacun est placé à des endroits différents, et a tout loisir de profiter de la parade. Les pilotes passent dans d’anciennes voitures, et sont plus ou moins acclamés par le public. On se rend compte que certains sont déjà concentrés dans leur course ! Après s’être un peu baladé, il est temps de retourner dans notre tribune pour le départ du GP. Il y a du monde, et l’accès est bondé. Arrivés sous notre tribune, nous voulons nous arrêter acheter à boire, mais là encore, tout est bondé. Nous tentons quand même de nous mettre dans une file d’attente, puis attendons. Nous avançons très très lentement. Soudain, après plus de 30 minutes d’attente un bruit sourd se fait entendre : les F1 entament 2 tours de "chauffe" ! Le bruit est vraiment monstreux, les F1 passent juste à côté de nous sous les gradins !  Etant proche du comptoir, nous attendons de pouvoir commander nos bouteilles d’eau, et partons vite rejoindre nos places dans la tribune… Ouf, le départ n’a pas encore été donné ! Nous avons le temps de nous installer, puis les écrans nous indiquent que le départ va être donné sous peu ! Nous profitons des dernières secondes de répit pour nos oreilles pour discuter un peu. Feu vert, les voitures s’élancent, et c’est parti pour 2h de spectacle à haute vitesse ! Les tours s’enchainent, avec son lot de dépassements, d’accrochages, crash… Plus la fin est proche, et plus le public soutient son pilote fétiche ! L’ambiance y est vraiment exceptionnelle ! Les derniers tours sont les plus exaltants, avec Button rattrapant Vettel dangereusement… Bref, une excellente fin de course, terminée par un feu d’artifice sur Marina Bay. Il faut alors partir.

Nous attendons un grand moment que la foule se dissipe un peu, puis descendons sur le circuit (ouvert pour permettre une meilleure évacuation des dizaines de milliers de personnes présentes). Mais nous ne regagnons pas la sortie tout de suite ! En effet, ce soir, c’est concert de Linkin Park ! Nous y resterons jusqu’à plus de minuit, puis cette fois-ci, nous prenons la sortie…

Nous rentrons au parking où nous avions garé notre voiture la veille. Il faut compter encore une heure pour rentrer, en espérant qu’il n’y ait pas grand monde à la frontière… Nous sortons donc du parking, le payons grâce à la carte (pratique) AutoPass, puis prenons la direction du Woodlands (poste-frontière). Il n’y a personne ni au poste frontière de Singapour ni à celui de Malaisie, et, après avoir rempli les papiers nécessaires à l’entrée en territoire malaisien, nous voilà à Johor Barhu. La circulation redevient chaotique, avec des voitures et « pouet-pouet » roulant à pleine vitesse et zigzaguant sur voie rapide sans feux. Malgré la fatigue accumulée, tout le monde reste attentif… Aux environs de 2h30, nous arrivons enfin à l’UTM, nous mettons la voiture juste devant l’entrée pour décharger nos affaires et soudain... la pluie se met à tomber fortement ! Affaires déchargées, voiture garée, nous arrivons à notre appartement, certes, trempés et crevés mais avec le souvenir d’avoir passé un weekend tout simplement magique… !