Dimanche 6 novembre
Ce matin, c’était réveil pour tout le monde à 7h. On se retrouve tous autour d’un petit déjeuner avant de partir pour les îles Langkawi. Un taxi, ou plutôt deux vu que nous sommes sept, doivent venir nous chercher dans trois quart d’heure et les valises ne sont pas totalement bouclées. Et pour une fois, les taxis arrivent en avance : du jamais vu en Malaisie ! Nous nous rendrons compte finalement que cette avance est due à l’heure affichée sur le tableau de bord de la voiture : elle affiche 7h45 alors qu’il n’est même pas 7h35 !
Les taxis nous conduisent au port à bord d’une Proton Perdana, avec sièges en cuir. Une fois sur place, l’un des deux chauffeurs nous montre la marche à suivre avec nos billets dans le port et nous conduit jusqu’à l’embarcadère. Après avoir échangé notre ticket de réservation contre de vrais billets, nous montons enfin à bord d’un bateau, quasiment identique à celui qui nous a conduit à Tioman. Mais cette fois, la clim est correctement réglée, il ne fait pas trop froid. A peine partis, les joueurs de tarot entre en action pendant que certains piquent un petit roupillon. Il faut dire qu’avec 3h de traversée, on a le temps de se reposer. Au passage, on notera que c’est la première fois depuis le début de notre séjour que nous rencontrons des femmes portant le voile intégrale. Ce qui contraste avec les petits shorts des chinoises…
Le bateau ayant eu un peu de retard au départ, nous arrivons sur l’île vers midi, accueilli par la pluie, naturellement. Contrairement au port de Penang, vide, celui de Langkawi regorge de petites boutiques et surtout, toute l’île est duty-free !
Midi sonne le glas pour nos estomacs également. Et deux choix s’offrent à nous : retourner au KFC (étonnant) ou bien manger chez Roger Rusters. Nous préférons ce second choix. Au menu, nous pouvons choisir entre différentes préparations de pâtes comme bolognaise ou macaroni with cheese. Rien d’extraordinaire mais cela change du traditionnel riz-poulet ! En revanche, comme d’habitude, quand vous commandez dans un restaurant en Malaisie, il est fréquent qu’il n’y ait pas la moitié de la carte. C’est pourquoi au moment de commander les boissons, nous n’avons le choix qu’entre du thé glacé ou du thé glacé (à volonté heureusement).
Il est temps désormais de rejoindre notre hôtel où nous y passerons 3 nuits. La pluie ne voulant pas cesser, nous décidons de prendre un taxi. Lequel refusa gentiment de nous emmener car celui-ci était trop près du port. Bien, nous prenons nos valises et longeons la mer, car l’hôtel est bien évidemment en bord de mer. Après quelques centaines de mètres sous la pluie et pas d’hôtel à l’horizon, nous faisons une pause et une équipe d’exploration composée de Rémi, Greg et son père, part en éclairage. C’est après une petite demi-heure que nous les voyons revenir, le sourire aux lèvres car ils avaient enfin trouvé l’hôtel situé 800 mètres plus loin.
Le quartier aux abords de l’hôtel ne paye pas de mine. Les petites boutiques s’enchainent, dont beaucoup sont fermées. A côté de l’hôtel, on remarque un chantier en cours : la construction d’un immense centre commercial. En arrivant près de notre but, côté rue, un autre immeuble grandit. La façade de l’hôtel n’est pas terrible, la couleur grisâtre ne faisant pas bonne impression. Mais dès la porte d’entrée franchie, on est un peu dans un autre monde. Tout est propre et rayonnant, comme neuf !
Après s’être acquitté d’une caution, on reçoit la clé de nos deux chambres, une pour 4 et une pour 3. Et là, pas de surprise, la vue sur la mer nous réjouit. Seul bémol, et non des moindres, dans la chambre pour 3 il n’y a pas le lit d’appoint prévu dans la réservation. Et dans l’autre chambre, seulement 2 serviettes pour 4 personnes. A peine arrivé, et en bons Français, nous descendons à la réception pour les réclamer! Rapidement, tout est rentré dans l’ordre, et nous discutons des activités à faire sur l’île.
L’accueil à la réception étant chaleureux, autant en profiter pour organiser notre séjour sur l’île en leur demandant conseil. En effet, lorsque nous avons programmé notre séjour, nous avions trouvé sur Internet, deux excursions à faire, mais nous n’en avions réservé aucune. L’occasion se présente donc pour questionner la demoiselle de l’accueil, charmante soit dit en passant, afin qu’elle nous trouve les meilleurs plans. En plus de cela, nous voulons louer une voiture. Et pour couronner le tout, aujourd’hui est un jour de fête nationale ! Elle nous fait donc comprendre qu’elle ne pourra se renseigner que dans la soirée. Nous retournerons ainsi la voir plus tard.
Le goûter arrive à grand pas et plutôt que de manger, on préfère profiter de la piscine au bord de la mer. Tels de grands enfants, on se prend au jeu des toboggans aquatiques et comme il n’y a personne, on en profite un max.
Et ce n’est que vers 18h que l’hôtesse d’accueil souhaite nous voir pour nous annoncer la bonne nouvelle. La voiture est réservée tout comme le snorkelling sur une île voisine. Ainsi, demain tandis que Fred, Greg et ses parents visiteront l’île en voiture (une Proton Waja, en meilleur état que notre Wira !) Rémi, Simon et Tanguy prendront un bateau en direction de l’île de Payar pour une excursion dans un parc marin. Quant au mardi, nous partirons tous ensemble (sauf Tanguy) à bord d’un catamaran à travers l’archipel des Langkawi pour une journée qui s’annonce sympathique.
Le temps passe et il se fait tard, ou plutôt, pour ne rien changer, il se fait faim comme on dit. Plus tôt dans la journée, nous avions repéré une petite pizzeria d’allure sympathique. C’est donc naturellement que nous nous y arrêtons pour dîner. L’endroit n’est pas très grand mais assez pour nous accueillir tous les sept. Encore une fois, toutes les boissons ne sont pas à la carte, les Malaisiens sont souvent en rupture de stock... Par contre le choix des pizzas est varié, tout comme les épices. Et après quelques longues minutes d’attente, nous pouvons enfin déguster une vraie pizza (contrairement à celle mangée à Port Dickson). Ici, il fait tellement chaud que la glace dans les verres fond comme neige au soleil ! Le père de Greg s’initie aux joies de la langue des signes pour demander de la glace supplémentaire. Rien ne l’arrête !
Et pour cause, depuis le début de notre aventure, nous le laissons souvent se débrouiller seul pendant un instant, avant de lui venir en aide. Et ce soir nous lui donnons sa première leçon d’anglais : il doit demander à la serveuse d’apporter l’addition, en disant « Can I have the bill, please ? ». La serveuse, avec qui nous avons sympathisé et bien rigolé au cours du repas, a joué le jeu en lui répondant « Sorry, I don’t understand ! », alors qu’elle avait manifestement bien compris. Son but était de lui faire répéter sa phrase, pour qu’il s’exerce. Elle avait de l’humour, et on a vraiment passé une bonne soirée.
Les minutes passent et il se fait tard. Encore une journée bien chargée et il est grand temps d’aller se reposer car demain promet d’être éprouvant.
Lundi 7 novembre
Pour ne pas changer nos habitudes, nous nous réveillons une fois de plus avant 8h. Pour certains, c’est bien la première semaine où ils se lèvent aussi tôt !
Là encore, le petit déjeuner mélange, plats salés et épicés accompagnés de pain de mie - confiture avecdu jus de mangue chimique (on notera que c’est le seul jus disponible…). Il nous faut tant bien que mal prendre des forces.
A 9h, un bus de ramassage hôtelier emmène Rémi, Simon et Tanguy à l’embarcadère pour une journée pas comme les autres. En effet, après une heure de bateau, et des tonnes de consignes, nous arrivons enfin sur la plage de Payar. Le temps reste nuageux et à midi il ne fait pas encore un grand soleil. Cela les arrange bien car ils vont faire du « snorkeling » (masque, tuba et en avant pour la balade dans le parc marin). Les poissons promettent d’être nombreux, et, pour ne rien louper de cette aventure, nos 3 nageurs ont acheté un appareil photo jetable étanche afin d’immortaliser ce moment. En effet, à peine les pieds dans l’eau, qu’ils peuvent déjà nager avec des petits requins inoffensifs d’une cinquantaine de centimètres. L’endroit est très touristique et familial. Il y a plus d’une centaine de personnes au bord de l’eau et ils décident de s’éloigner pour trouver un peu plus de fond marin et surtout de calme. De là, ils peuvent observer des poissons multicolores, de toutes les tailles. En s’éloignant de notre point d’attache, ils découvrent le repère des « tomato clownfish », qui ne sont pas exactement des poissons clown car ils n’ont qu’une bande blanche et sont de couleur rouge. On peut également observer quelques poissons du film Némo mais nous ne trouvons pas la vedette pour le moment. Une heure est déjà passée et il est temps de faire une pause casse-croûte. Ni de beurre, ni de pain, ni de charcuterie, juste du riz, une saucisse de poulet et une pomme.
Après avoir exploré la rive droite du site, ils décident de s’attaquer à la rive gauche. Avant cela, ils demandent à la responsable de l’excursion où se trouve le vrai Némo, pour pouvoir le prendre en photo pour notre ami Greg ! Celle-ci fait d’abord mine de ne pas comprendre la question de Simon en anglais, puis leur indique finalement un endroit où il peut y en avoir. La tâche s’annonce donc rude.
Et là, à peine rentrés dans l’eau, ils tombent nez à nez avec un requin d’un bon mètre 50. Ils ont beau être inoffensifs, dès qu’ils vous regardent, ils n’ont pas la même allure. Malheureusement, le spectacle était tellement fascinant que nos nageurs n’ont pas eu le temps de le prendre en photo, Monsieur préférant passer son chemin pour regagner les profondeurs.
Après ce passage qui les a refroidit quelque peu, la balade continue, les yeux rivés sur les coraux à la recherche de poissons pas encore vus. Le ponton menant au bateau étant fait de piliers de béton, c’est l’endroit parfait pour voir « stagner » des bancs de poissons. Mais là n’est pas l’intérêt principal : ils recherchent toujours Némo. Comme sur Tioman, celui-ci se cache dans les anémones, et les anémones sont omniprésentes dans ce coin du parc. Et les poissons l’ont bien compris, c’est un parfait endroit pour s’y cacher !
Après en avoir parcouru tout le secteur et plus d’une vingtaine d’anémones, nous trouvons enfin la perle rare, Némo !! Ni une ni deux, ils n’hésitent pas à dégainer l’appareil photo pour le ramener en souvenir. Il n’était pas tout seul, sûrement accompagné de sa femme et ces poissons sont très joueurs, n’hésitant pas à sortir pour se montrer quand nous approchons un peu trop près de leur habitat.
L’exploration continue et au détour d’un corail, un nouveau requin apparait, plus petit celui-ci, mais toujours aussi rapide et impressionnant. Malheureusement, le coin est devenu de moins en moins propre, peut être que le courant marin a augmenté et a apporté avec lui plus de déchets (bouteilles en plastiques etc…). Il est temps pour eux de rebrousser chemin car l’heure du retour approche. Ils ont pu faire l’expérience de l’agressivité de certains poissons : pour défendre leur territoire, ces poissons aux couleurs vives n’hésitent pas à piquer les nageurs ! Ils ont donc regagné rapidement la plage. Le retour en bateau fut extrêmement rapide, la fatigue s’est vite fait ressentir et tout le monde a dormi.
Une fois revenus à l’hôtel, il est déjà 18h et ils doivent attendre le reste de la troupe parti explorer l’île. Ils profitent de ce petit moment de détente pour s’allonger sur les lits confortables devant la télévision.
Justement, le reste de la troupe n’a pas passé sa journée dans l’eau. Au contraire, ils sont partis explorer l’île de Langkawi. Comme prévu, la Proton Waja les attend devant l’hôtel à 9h. Ici pas d’état des lieux de la voiture. On paye en cash, et on a les clés. Nous ne nous attarderons donc pas sur la peinture écaillée à l’arrière droit, les rayures latérales ou encore les pneus lisses. Bref, contact. Première surprise : le réservoir d’essence est vide. Nos 4 aventuriers partent donc à la recherche d’une station. Après avoir mis 30RM de sans plomb 95 (environ 15litres), les voilà partis sur la route longeant le bord de mer. En une petite quinzaine de minutes, ils arrivent à la pointe Sud-Ouest de l’île. L’endroit y est sympathique. Plusieurs hôtels mitoyens se partagent la Marina, donnant sur un petit port de plaisance. De là, ils ont une vue dégagée sur les iles au large de Langkawi.
Après quelques photos, l’équipe repart en direction du Nord, toujours sur la route côtière. Cette route, parfois sinueuse, est le repère des singes. Dès que le lieu le permet, le conducteur arrête la voiture, et les singes s’approchent. L’appareil photo sorti permet de prendre de jolies photos, d’autant que la curiosité de ces animaux les amène à venir au contact de la voiture…
Il est temps de continuer la route vers la Nord. Sur la gauche se trouve donc la mer. Un phare, un petit port, et une longue plage de sable fin méritent bien une petite pause. L’eau y est limpide, le soleil s’y reflète : un petit coin de paradis ! Mais la baignade n’étant pas prévue au programme, nos 4 explorateurs repartent pour leur prochaine destination : le Langkawi Cable Car. Après un arrêt dans un petit village de pêcheurs, typique de l’ile, une rencontre avec 2 enfants ayant capturé un crabe monstrueux, et un arrêt photo pour les "vaches", les voilà arrivés à l’Oriental Village, qui renferme le fameux Cable Car. 
Malgré la brume, ils tentent l’ascension en télécabine, qui les mènera au sommet de la montagne, pour avoir une vue dominante des iles alentours. Au sommet, les nuages restent accrochés, et la vue est bouchée… Dommage. Ils redescendent donc par le même chemin, et après un petit tour à une cascade (où les singes étaient encore présents et curieux !) il faut trouver à manger. La prochaine étape étant la ferme aux crocodiles, ils pensent trouver quelque chose sur la route pour se restaurer. Erreur ! Malgré les kilomètres, aucun restaurant en vue… Et les voilà sur le parking de la ferme aux crocodiles. Il est déjà 15h, et il y a un petit restaurant à côté de l’entrée. Ils y vont donc, mais rapidement, ils comprennent qu’il n’y a plus grand-chose à manger. Après discussion, ils rebroussent chemin, pour aller manger à côté du phare vu plus tôt dans la matinée.
A 16h, il faut se rendre rapidement au Mardi Agrotechnology Park, parc de fruits tropicaux, car il ferme vers 17h. Lorsqu’ils y arrivent, les 4 explorateurs découvrent une petite pancarte, disant que « en raison de la fête nationale, le parc est exceptionnellement fermé ce lundi ». Décidemment… Il est trop tôt pour rentrer, alors, les voilà de nouveau en voiture pour la plage de sable noire au Nord de l’île. Cette plage n’est noire que sur quelques mètres… Une petite balade sur la plage à la rencontre des pêcheurs permet d’apprécier la brise marine, mais également l’état de propreté aux abords des cabanes. C’est un mélange entre taudis et décharge… Pas très engageant tout ça !
Allez, en route pour la pointe Nord ! Là, se côtoient grandes plages privées des hôtels luxueux, et végétation abondante renfermant des dizaines de singes. Un dernier tour sur une magnifique plage déserte, et quelques piqures de moustiques plus tard, voilà la joyeuse équipe sur la route du retour. Ils rencontreront de nouveau une colonie de singes, et arriveront à l’hôtel vers 18h30, après un total de plus de 150km, où ils retrouveront les 3 nageurs fatigués sur leur lit, mais visiblement ravis de leur journée.
Nous voici donc désormais au grand complet, mais le ventre vide. Ce soir, nous voulons éviter de manger trop gras, trop sucré, trop salé, alors nous arpentons le quartier à la recherche d’un petit coin sympa. C’est ainsi que nous tombons sur un petit restaurant d’ambiance très moderne avec un pan de mur rose, tenu par des chinois.
Rien d’extravagant, seulement du chicken chop cuisiné différemment, du grand classique. Comme d’habitude, seulement la moitié des plats et boissons proposés est disponible. Et ne parlons pas des desserts, le choix dans les parfums de glaces se limitant à fraise ou menthe. Autant dire que nous ne trainons pas, et rentrons à l’hôtel pour reprendre des forces...
